Une journée de broyage dans le jardin de Jean-Pierre à Faramans.

Cette journée dans le jardin de Jean-Pierre à Faramans était organisée par notre association Les Amis des Lombrics. Prévue à partir de 10 heures, ce samedi 10 septembre, les derniers participants sont arrivés vers 10h30. Cela a permis de prendre le café et de faire un peu connaissance. Robert, le guide-composteur co-organisateur de cette journée, avait envoyé un mail à plusieurs camarades du collège où Jean-Pierre enseignait le français et un de ces camarades est venu ce jour-là. Ils ne s'étaient pas revus depuis 50 ans !

Au final, une quinzaine de personnes ont assisté à la démonstration.

Trois "machines" se sont mises en action, les unes après les autres puis simultanément.
Les matières à broyer ne manquaient pas, branches de fruitiers, de bambou, lianes de kiwi, fanes de blettes,de roses-trémière...

La démonstration de broyeurs

Le jury, composé de 3 jardiniers présents, était très attentif à l'utilisation de chaque broyeur : facilité d'engager les branches, de la grosseur de ces branchages, du bruit que chaque broyeur pouvait faire, et surtout de la qualité du broyat obtenu. C'est finalement le broyeur de marque Viking qui a remporté la préférence. Robert notre guide-composteur a donc remis au gagnant, comme prévu, un sac de 40 litres de compost prêt à utiliser.

Le broyeur lauréat

Robert en a profité pour expliquer comment utiliser le compost domestique :

• en épandage, éparpiller environ 3 kg par m² (un à deux cm) puis griffer pour juste enfouir
• en jardinière, en pot, mélanger un tiers de compost à 2 tiers de terre de jardin.

Jean-Pierre a dévoilé à cette occasion son astuce, qu'il utilise constamment pour faire ses semis ou bouturages : mélanger son compost à de la terre de taupinière.

Mais que faire du broyat ? On a le choix entre pailler la végétation dans tout le jardin, l'incorporer au composteur ou bien, comme Jean-Pierre, l'étendre dans ses allées.

Robert a préféré montrer comment pailler un fruitier :

1. Il faut piocher pour déraciner les herbes, assez largement puisque les racines de l'arbre peuvent aller jusqu'à l’aplomb du bout des branches.
2. On peut poser du carton mouillé pour bien étouffer les racines des herbes indésirables.
3. On installe une bonne épaisseur de compost mûr (avec quelques vers rouges) avant de mettre le broyat (15 à 20 cm) que l'on mouille abondamment.

Puis Jean-pierre a sorti un petit récipient dans lequel il "élève" quelques larves de cétoine dorée. Avec l'aide du guide-composteur, il a expliqué comment bien différencier les deux sortes de larves : celle du hanneton et celle de la cétoine. Les participants ont été très étonnés de constater la façon bizarre avec laquelle la larve de cétojne se déplace. (Vous trouverez une vidéo dans ce précédent article sur notre blog.)

Il faut préciser là, que ces animaux de l'ombre se ressemblent comme deux gouttes d'eau. La larve du hanneton se trouve dans la terre du jardin et détruit les légumes et les fleurs en dévorant les racines, tandis que celle de la cétone dorée (qui est plutôt verte) se trouvera dans le composteur ou bien dans un tas de feuilles, un vieux tronc et se nourrit principalement de ces matières carbonées. Il est donc nécessaire de bien les différencier pour ne conserver que les "bonnes" (celle de la cétoine qui se déplace sur le dos, ses petites pattes en l'air).

Il est 12h15 quand les explications sont finies, on peut passer à l'apéritif !

Place à l'apéritif !

Dommage que la majorité des participants n'ont pas pu profiter du repas et sont repartis avant. Jean-Pierre leur a néanmoins fait visiter rapidement son jardin qu'il cultive amoureusement, ses quatre composteurs en bac, son compost en tas sur 3 ans, ses semis et boutures en serres, ses innombrables variétés de courges, le système d'arrosage...

Quelques personnes sont venue en début d'après-midi pour le jardin et Jean-Pierre a renouvelé ses commentaires, a donné très généreusement des plants de fleurs.

Ce fut une journée merveilleuse en explications, en découvertes et en amitié.

Nous avons évoqué une tendance : le SEL (système d'échange local ) de plants,de boutures et d'arbustes. Jean-Pierre est prêt à en organiser un au printemps prochain. Même ceux qui n'ont rien à offrir peuvent venir chercher de quoi planter et apprendre.