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Charte du jardinier éco-responsable

Préalable :

Être « jardinier éco-responsable » est plus un état d’esprit qu’une méthode, plus une démarche qu’un résultat, la méthode et le résultat pouvant varier d’un jardinier à l’autre ;

Le but à terme est bien sûr de transmettre un coin de nature en bonne santé, mais également de profiter le plus longtemps possible d’un jardin plein de vie.

Les pesticides sont présents partout dans l’environnement et polluent par contamination les eaux des rivières, la pluie, l’air, l’atmosphère et les sols. On les retrouve également dans les fruits, les légumes, les céréales et les produits d’origine animale. Ainsi disséminés, ils engendrent des conséquences sur la santé humaine et sur la biodiversité.

 

Objet :

L’association « Les amis des lombrics » a pour but de mener des actions en faveur du développement durable et de la biodiversité en 6 points :

 

1/ Une utilisation économe et responsable de l’eau potable au jardin, parce que les ressources en eau pour produire une eau potable d’excellente qualité sont limitées :

J’arrose si possible avec de l’eau de pluie récupérée

J’arrose de manière raisonnée (arrosage manuel) aux heures plus fraiches de la journée(le soir ou le matin)

J’utilise du paillage au sol pour conserver l’humidité

J’effectue une tonte haute des pelouses pour réduire leur besoin en eau

J’accepte le jaunissement temporaire des pelouses l’été

Je choisis de préférence des plantes adaptées à mon sol et à mon climat

Je respecte le repos estival de nombreuses espèces de plantes en les laissant au sec

 

2/ Une protection naturelle des plantes, parce que le jardin particulier est un endroit à vivre, il est possible d’y avoir facilement des pratiques naturelles respectueuses de la santé et de l’environnement :

J’utilise du paillage au sol pour éviter la germination des plantes non désirées,

Je désherbe manuellement avec des outils adaptés à mon terrain (binette, sarcloir, herse), agir le plus tôt possible (au stade de plantule) et lentement pour plus d’efficacité ou en utilisant l’eau chaude de cuisson ou le désherbage thermique,

J’ai recours de manière réfléchie aux produits de traitement autorisés en agriculture biologique, l’intervention ne doit pas être systématique, mais l’exception. Pour chaque attaque de parasite ou de maladie, il existe des traitements naturels (purins, bouillies et autres préparations) à utiliser à bon escient,

Je favorise l’implantation des auxiliaires en réservant un coin de jardin à la flore spontanée, je laisse quelques plantes de jardin monter en graines pour les semer la saison d’après ou les échanger avec d’autres jardiniers ;

Il existe une alternative aux pesticides, efficace et naturelle appelée « lutte biologique » pour lutter contre les insectes ravageurs, qui utilise des insectes et petits animaux prédateurs naturels des nuisibles des potagers, des vergers et des plantes ornementales comme la larve de coccinelle ou le hérisson qui peuvent y être introduits (plutôt que de les voir écrasés sur la route),

J’adopte la pratique du « compagnonnage », l’association des plantes qui consiste à faire voisiner , de façon contrôlée des plants de légumes et de fleurs pour leur influence bénéfique et réciproques, cette pratique permet la diversité et la pluriculture, le panachage d’espèces réduisant le développement de parasites et de maladies.

 

3/ Un soin apporté au sol par divers moyens, parce qu’un sol en bonne santé est essentiel pour un jardin productif

J’utilise la fertilisation organique qui nourrit le sol pour ensuite nourrir la plante,

J’utilise un engrais naturel et gratuit, comme le compost ou le lombri-compost ménager qui améliorent la structure du sol tout en réduisant mon impact écologique (réduction des déchets verts et de leur transport en déchetterie)

J’adopte la pratique du paillage au sol qui régule les variations néfastes à la faune (fortes évaporations en période chaude et protège des gelées en hiver ou les écarts de température entre le jour et la nuit), évite le tassement et favorise la pénétration de l’eau et de l’air, essentiels à la vie des plantes,

Les végétaux ainsi étalés se décomposent lentement et nourrissent les nombreux être vivants du sol en leur fournissant l’énergie nécessaire à leur activité ; à leur tour, ils nourrissent les plantes en sels minéraux, la vie étant infiniment plus active sous paillis que dans une terre nue.

Je pratique la rotation des cultures appelée « assolement «  qui consiste à alterner sur plusieurs années au même emplacement la culture de différentes catégories de légumes en fonction de leurs besoins spécifiques, car les légumes n’ont pas tous les mêmes besoins nutritifs et ils ne vont pas les chercher à la même profondeur, la culture d’une même catégorie de légumes dans la même parcelle épuise le sol d’année en année et contribue au développement des maladies et parasites.

Je ne piétine pas la terre lorsqu’elle est mouillée.

 

4/ Favoriser la biodiversité, parce que nos vies sont liées à la nature et qu’un jardin s’intègre dans un environnement local

J’adapte la composition de mon jardin en intégrant des végétaux locaux ou susceptibles de présenter un intérêt pour la biodiversité locale (la pollinisation, par exemple)

Je laisse une place à la végétation spontanée dans mon jardin et je l’entretiens de façon sélective, en ne supprimant que les plantes envahissantes et en ne fauchant la totalité qu’une fois par an,

J’aménage des nichoirs, abris, refuges à insectes auxiliaires et pollinisateurs, fagots de branchages, arbre couché, souche pour héberger les petits animaux et oiseaux (hérissons, musaraignes, batraciens, rouge-gorge…)

 

5/ Une consommation des énergies et des achats responsables, parce que le jardin ne doit pas être « vert » que par sa couleur

Je favorise l’utilisation de matériaux recyclables ou recyclés ou bénéficiant de labels de qualité environnementale (par exemple pour la construction d’un abri de jardin)

Je modère les interventions qui nécessitent la consommation d’énergie et génèrent du bruit (tondeuses, pompes à eau…)

Pour le fleurissement de mon jardin, j’utilise un maximum de plantes vivaces et je limite les plantes annuelles qui ont un bilan énergétique moins favorable.

J’accède au jardin par un mode de transport respectueux de l’environnement (à pied, en vélo, en covoiturage…)

J’évite toute évacuation aux ordures ou à la déchetterie de mes déchets de cuisine ou de jardin pour préconiser le compostage, le broyage et le paillage.

 

6/ J’ai un beau jardin parce que je respecte dans la mesure du possible l’ensemble des cinq points précédents

Je fais connaître à mes amis, ma famille et mes voisins cette autre manière de jardiner et leur transmets mes savoirs, mes techniques et mes astuces jardinières.

 

En signant cette charte, le jardinier s’engage à :

=> Cultiver son jardin, quelle que soient sa taille et sa production, dans le plus grand respect de la nature

=>Cultiver son jardin, en pratiquant un jardinage respectueux des espèces et de la santé humaine.

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