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Le compost au fil des saisons

4 Février 2023 , Rédigé par Robert Publié dans #nos conseils

Le compostage  des déchets verts du jardin et de la cuisine suit le rythme des saisons. L'hiver et l'été sont des saisons pendant lesquelles il faut être vigilant.

Pendant l'hiver, tous les organismes vivant dans le bac à compost fonctionnent plutôt  au ralenti. Au dessous de 8° les vers rouges du fumier (Eisenia) arrêtent de manger et meurent s'ils gèlent. Ils sont très actifs vers 20°, 25°.     

En cas de gel intense (nous n'avons plus les gels des années 70 et 80 ), ces êtres vivants vont vivre plus en profondeur.

C'est la raison pour laquelle il ne faut pas poser le composteur sur une palette ou une dalle en ciment, les vers ne pouvant ni entrer dans le bac à compost ni s'enterrer. Il doit être posé à même le sol.

Le lombricomposteur qui était jusqu'à la fin de l'automne sur le balcon ou la terrasse devra être rentré hors gel !

Pendant une période de gel, les déchets de la cuisine seront gelés, ne seront pas mangés et digérés par les animaux du compost mais  il faut quand même  continuer à alimenter régulièrement le bac en ajoutant des poignées ou pelletées de broyat ou de feuilles mortes. Surtout ne pas les jeter avec les ordures ménagères ! A partir du 1er janvier 2024, la loi oblige les communes à fournir à chaque foyer un moyen de recycler ces biodéchets.

Le bois taillé broyé avec le broyeur ou la tondeuse peut être incorporé dans le compost ou mis au pied des plantations pour les protéger du froid. (mélangé à des feuilles mortes ou du gazon sec par exemple)

La cendre de bois n'est pas à mettre en totalité dans le composteur, seulement quelques poignées dans un bac de 300 litres à saupoudrer sur les déchets d'agrumes pour lutter contre l'acidité de ces biodéchets ; mais un compost de particulier n'est jamais trop acide si ces déchets dits "acides" sont mélangés aux autres déchets de la cuisine ! (marc de café, coquilles d'œufs, essuie-tout, épluchures et fanes de légumes et de fruits ....)

Les coquilles de noix et de moules sont également à éviter. (quelques unes seulement ! pour  favoriser des poches d'air. ) Préférez-les en paillage pour vos massifs de jacinthes et tulipes ou dans les framboisiers, elles seront décoratives, préserveront l'humidité et se décomposeront en deux à trois ans.

Au printemps, dès que la chaleur extérieure remonte grâce  au soleil, (15, 20°) tout le cycle  du compostage se remet en route, les micro-organismes, les vers, les larves de la cétoine , etc. sortent de l'hiver et rattrapent le retard pour déguster les bio-déchets. Un bon brassage des matières humide et sèches, à ce moment est nécessaire, le gel étant parti.
On peut commencer à utiliser le compost mûr au jardin. L'idéal  est d'avoir deux composteurs : le compost d'un bac "mis en maturation" depuis l'automne est plus facile à récupérer que celui qui est dans le composteur "en cours de fabrication."

Les larves de cétoine dorée qui se trouvent en général dans le bas du composteur

seront à remettre le plus possible dans le compost en cours de fabrication.

Les tontes de gazon, les mauvaises herbes seront déposées dans le bac en alternant avec de la matière sèche.

Petit rappel : mélanger 2/3 de déchets de cuisine ou autres déchets riches en azote (humides et mous)  et 1/3 de déchets bruns, structurants, riches en carbone (plus secs et rigides)

Pendant l'été, il faut surveiller l'humidité et arroser si besoin. Il faut maintenir une humidité suffisante. (faire le test du poing *) Si le composteur est ombragé et que l'on met les déchets des légumes et fruits d'été très humides, il ne devrait pas avoir besoin d'arroser. Lors du brassage, ramener les déchets des bords (plus secs) vers le centre (plus humides) pour homogénéiser l'humidité. 

On peut laisser sécher la tonte de gazon soit pour l'incorporer dans le compost soit pour l'étendre en paillage pour protéger les plantations de la chaleur et du sec. (le paillage garde l'humidité au pied des plantations.)

Le lombricomposteur placé sur le balcon ou sur la terrasse devra être protégé du soleil, sinon les vers vont griller  ! Sa place est plutôt recommandé dans un garage, un sous-sol, le couloir..... que ça soit pour l'hiver ou pour l'été.

En automne, alimenter le composteur en alternant déchets sec et humides. (1/3-2/3)  Brasser et aérer. Stocker des feuilles mortes pour les incorporer au fur et à mesure ou les utiliser en paillage  pour protéger les plantations du froid à venir.

* Le test du poing :prendre une poignée de compost en formation et pressez- le : - si beaucoup d'eau sort entre les doigts, c'est trop mouillé; il faut apporter de la matière plus sèche comme des feuilles mortes, du gazon séché, déchiqueter des emballages d'œuf en carton......

- et si seulement quelques gouttes ruissèlent et que le compost reste en motte, l'humidité est correcte.

- Si la motte se délite, se désagrège, c'est trop sec, il faut donc apporter des biodéchets plus humides ou arroser. (un ou deux arrosoirs avec la pomme si nécessaire)

Pour plus de conseils, se reporter au livre de Denis PEPIN : Compost et paillis aux

éditions Terre vivante. (Un exemplaire  est disponible à la médiathèque de Pommier

de Beaurepaire)

un papier-journal recouvre le compost-photo prise le 1er février

 

sous le papier-journal-photo prise le 1er février

Voir les  deux courtes vidéos plus bas .

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