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Que faire de la tonte de gazon ?

25 Avril 2015 , Rédigé par Robert Thivolle Publié dans #nos conseils

Que l'on parle d'ordures ménagères ou de déchets verts, le déchet le plus facile à gérer, à éliminer est celui que l'on ne fait pas !

La saison de la tonte des pelouses est commencée ; comment dépenser moins ?

  • éviter les aller-retours à la déchetterie (carburant et temps)
  • consommer moins d'eau pour arroser le jardin
  • plus besoin d'acheter des engrais et du paillis.

Ne tondre qu'une partie de la pelouse : laisser une largeur de coupe en bordure de haie ou tondre en damier, c'est à dire laisser des carrés en prairie naturelle, une seule tonte au printemps et à l'automne ; vous aurez moins de déchets verts, vous espacez les corvées de tonte et favorisez la pollinisation grâce aux fleurs laissées (pissenlits, boutons d'or, serpolet et myosotis sauvages, bleuets, plantains).......finie la monochromie vert ! (voir image du bas)

Pratiquer le mulching : cette technique consiste à laisser le gazon coupé sur place, les brins d'herbe se décomposent naturellement en nourrissant le sol. (une pelouse fertilisée naturellement et gratuitement, moins de tonte à ramasser et à stocker)

Utiliser les tontes de gazon en paillage : consiste à recouvrir le sol avec des végétaux pour :

- réduire la pousse des mauvaises herbes et l'achat de produits chimiques

- nourrir le sol en engrais naturel

- limiter l'évaporation de l'eau, donc l'arrosage

- protéger les plantations (arbustes, fraisiers, légumes, fleurs) des variations de température extrême (gel ou sécheresse)

De préférence, laisser l'herbe coupée une journée au soleil et l'étendre sur une épaisseur de 10 cm environ (2 à 3 cm si l'herbe est fraîche), les micro-organismes et les vers amèneront les nutriments directement aux racines, renouveler les apports dès que l'épaisseur a sensiblement diminué.

On peut également pailler avec des feuilles mortes, des petits branchages, les tailles de haies, les épluchures de légumes, des coquilles de noix, de chataignes...

Toutes ces pratiques évitent de remplir exagérément le composteur avec de l'herbe coupée.

 

 

 

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Le purin de pissenlits

25 Avril 2015 , Rédigé par Robert Thivolle Publié dans #nos conseils

Plusieurs personnes de mon village m'ont demandé des renseignements sur les purins, macération de végétaux, appelés aussi "extraits fermentés".

Cet article va paraître dans le bulletin municipal de Mai.

Les purins de plantes peuvent être :

  • insecticides et fongicides : ils ont la propriété de tuer les insectes et champignons parasites

  • insectifuges : ils agissent comme répulsifs contres les insectes
  • stimulateurs des défenses naturelles : ils rendent les plantes plus résistantes aux maladies et attaques de parasites
  • fertilisants et activateurs de croissance : ils apportent aux cultures les éléments minéraux nécessaires à leur bon développement

L'intérêt est donc double : vous prenez soin de vos plantes, sans utiliser de produits nocifs pour l'homme et la nature et sans dépenser un sou !

Depuis le mois de mars, le pissenlit (ou dent de lion) pousse en abondance dans nos jardins, en bordure, sur nos pelouses...

Avant l'apparition des boutons floraux, les feuilles peuvent se consommer en salade, avec lardons, œufs durs ou anchois, mais après, la plante toute entière sert à fabriquer un élixir bon pour le jardin.

C'est une plante toute indiquée pour la fabrication d'un purin riche en phosphate et donc idéal pour la culture de la tomate ou de la citrouille qui en sont très gourmandes ; ce minéral aide au développement racinaire et renforce la plante.

Le potassium contenu dans ce purin améliore la production de fruits et de fleurs.

La recette : commencez par récolter 1,5 à 2 kg de pissenlits (feuilles, fleurs et racines), puis les couper grossièrement ; dans un récipient (éviter le métal) les mélanger à 10 litres d'eau de pluie de préférence et laisser macérer pendant une dizaine de jours, en remuant quotidiennement pour activer le processus de fermentation qui est terminé lorsque la mousse a cessé de se former à la surface.

Dès que cette préparation est stable, la filtrer, avec un linge, papier-filtre ou passoire de cuisine.

Un purin bien préparé et correctement filtré peut conserver son efficacité pendant plusieurs mois, à condition de le garder dans un endroit frais, dans un récipient non métallique, à l'abri de la lumière.

astuce ! pour éviter l'étape du filtrage, on peut mettre les végétaux dans un sac (vieux draps, toile de jute...) en y plaçant un caillou à l'intérieur pour maintenir le sac immergé : vous n'avez plus qu'à retirer le sac quand la macération est terminée.

Les résidus de la macération peuvent se mettre au compost ou être enterrés lors de la plantation des tomates, en recouvrant d'un peu de terre pour que les racines ne soient pas au contact.

Si en fin de saison, il reste du purin, arroser le tas de compost avec.

Utilisation et dilution :

pour arroser le sol, quelques semaines avant la mise en place des légumes, ne pas diluer ;

en arrosage au pied de la plante, diluer : 1 litre de purin pour 5 litres d'eau ;

sur feuillage : ce purin n'est pas préconisé en pulvérisation foliaire , (d'autres purins se pulvérisent sur les feuilles comme traitement contre les insectes ou maladies)

On peut associer plusieurs purins (pissenlits, orties, consoude) : un cocktail enrichi à l'azote ou contre les insectes parasites.

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Mieux connaître le ver du compost

12 Avril 2015 , Rédigé par Robert Thivolle Publié dans #A découvrir

Les vers rouges du fumier ou du compost sont des lombrics spécialisés dans la dégradation des déchets organiques humides. Dans la nature, ils ne vivent pas en pleine terre mais en surface, sous les paillis et débris organiques tombés au sol. L'espèce la plus courante est un petit vers de quelques centimètres de longueur, (2 à 7 cm) rouge avec des rayures plus foncées ou jaunes, appelés Eisenia Fetida. Il ingère de grandes quantités de déchets humidifiés et ramollis et se nourrit surtout des micro-organismes (bactéries, champignons microscopiques) qui les imprègnent. Ces vers rouges prolifèrent et se déplacent très rapidement, plusieurs mètres en une nuit, lorsqu'ils découvrent une source de nourriture : paillis frais et humide, débris végétaux, compost jeune.

Mais lorsque, la disette arrive, soit que :

– le compost est mûr (c'est à dire qu'il n'y a plus de micro-organismes ou de déchets à manger)

– soit que la température devient extrême (gel ou trop forte chaleur)

ils pondent des œufs résistants, avant de mourir et se décomposer à leur tour.

Les vers de compost sont très actifs entre 15 et 25 °C, c'est à dire du printemps à l'automne. Ils entrent en hibernation en dessous de 5 ° C ; si la variation de température est lente, ils ont le temps de se déplacer vers des zones plus chaudes (au cœur de composteur) ou plus froides (en périphérie).

Les vers utilisés pour le lombricompostage (compostage en appartement) sont les mêmes vers, achetés ou prélevés dans un tas de compost qui en contient.

Tout ceci pour dire que pendant la période hivernale, il faut continuer à apporter les déchets de la cuisine au composteur, mélanger ces déchets assez régulièrement pour bien les mettre en contact avec les micro-organismes présents dans le compost (sauf si le compost est gelé, auquel cas, on laisse les déchets tels quels, en attendant le dégel)

et dès les premières chaleurs du printemps, tout le processus de dégradation se remet à fonctionner : les vers et autres animaux décomposeurs (bactéries, champignons, acariens, collemboles, cloportes, coléoptères, perce-oreilles, mille-pattes, larves de cétoine dorée...) se réveillent, se remettent à manger, les œufs éclosent (il y a 2 à 3 vermisseaux qui en sortent).

Un bon brassage est nécessaire à ce moment, et même un transfert dans un autre composteur peut être appréciable, afin de laisser le compost en maturation et redémarrer avec un nouveau compostage.

Un peu de bio : le ver possède 4 cœurs (un principal et 3 latéraux) et 3 paires de reins ; son système digestif comprend une bouche, un pharynx (qui peut servir de ventouse pour tirer les aliments dans les galeries et de broyeur pour les triturer) ; les aliments passent dans le jabot puis dans le gésier qui continue le broyage pour enfin atteindre l'intestin. Ne possédant pour ainsi dire pas d'estomac, il ingère de petites quantités de nourriture à la fois mais sur toute la journée ; il est capable d'ingurgiter son poids par jour d'éléments organiques (bactéries, champignons, épluchures, marc de café, cheveux et poils d'animaux..) et d’éléments carbonés (papier, carton, coquilles d'œuf, ..) Il ne possède pas d'yeux mais se repère au moyen d'organes sensibles à la lumière. Il a besoin d'un environnement sombre, humide et bien aéré, d'une température entre 5 et 35 °C. Les bruits, les vibrations le perturbent.

Possédant aussi bien les organes mâles que femelles, il ne peut néanmoins se reproduire seul : l'accouplement se fait entre deux individus se positionnant tête-bêche en juxtaposant leurs organes. A la fin du processus, l’enveloppe ayant récolté les cellules mâles et femelles se referme aux extrémités pour former le cocon, duquel naissent 2 ou 3 vermisseaux, le vers Eisenia devient adulte vers 8 semaines, ce qui signifie qu’il se reproduit très très vite.

Par contre, le ver dit « laboureur » du jardin ne produit que quelques petits par an, il est donc très dommageable d’utiliser des méthodes de jardinage mécaniques (engins électriques, motoculteur…) qui tuent ces vers, indispensables à la vie du sol.

Son corps est formé de segments ou anneaux qui sont garnis de quatre paires de courtes « soies » (ou poils) sur la face ventrale, ce qui l'aide au déplacement et à explorer son environnement proche.

Pour résumer : Le « Seigneur des anneaux », meilleur recycleur de la nature et intestin de la terre, le ver du compost :

• est hermaphrodite (possède à la fois les ovaires et les testicules)

• il n'a ni yeux ni dent (il se déplace au moyen d'organes sensibles à la lumière)

• il possède 4 cœurs et 3 paires de reins

• il respire à travers sa peau qui doit toujours rester humide

• il se déplace grâce aux minuscules « soies » (ou poils) qu'il possède sur chacun des segments

• la règle d'or pour être en bonne santé : nourriture, humidité (sans trop), air, obscurité et calme.

N'ayez pas peur ! Le ver du compost, la larve de cétoine dorée ne sont ni méchants ni sales mais plutôt peureux !

(Certaines infos ont été puisées dans le livre de Denis PEPIN : « compost et paillis » 320 pages et www.verslaterre )

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Les personnes qui souhaitent démarrer un composteur d’extérieur ou d’appartement ou obtenir plus d’explications sur le compost, sur la faune qui y vit peuvent contacter Robert THIVOLLE- robert.thivolle-compost@hotmail.fr ou un autre guide-composteur de leur choix.

L’association « les amis des lombrics », qui regroupe les Guides-composteurs de la Bièvre présente régulièrement son stand d’information sur les foires et marchés de la région et dispose d’un blog gratuit sur lequel il y a déjà beaucoup d’articles concernant leurs animations :

guides-composteurs-bievre.over-blog.com

Un nouveau guide illustré du Conseil Général est à votre disposition : « pour jardiner plus nature » La prochaine formation gratuite, dispensée par un formateur professionnel du C.G 38. par l’intermédiaire du SICTOM est prévue en 2 parties : 27 avril et 1er juin de 18h à 21h. (renseignements et inscriptions : lucile.curty@sictom-bievre.fr ou 04.74.53.82.32)

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